00-AVANT PROPOS

Janv 2010

Tant que l’élevage traditionnel extensif continue à exister, les chiens qui perpétuent leur travail de protection dans les coins perdus du plateau Anatolien, loin des routes d’accès goudronnées et entretenues, loin de toute intrusion du tourisme des nationaux et des étrangers, très loin de l’effet de mode, ne sont pas des Kangals mais des « çoban köpeği », ancêtres des Kangals depuis les années 1970.

 

Ce sont ces chiens là que nous appelons Karabash.

 

Le Kangal est né et élevé en captivité par des éleveurs professionnels qui ne sont pas issus du monde pastoral des nomades. Le Karabash est né au sein d’un troupeau qu'il va protéger une fois adulte. Son existence rime avec la liberté.

 

Le premier devient de plus en plus chien de garde, l'autre demeure chien de protection comme il l'a toujours été.

 

Si, un jour, il n’y a plus d’élevage traditionnel extensif ovin sur ces hauts plateaux de la Turquie, cela ne changera rien pour les Kangals, déjà de moins en moins « çoban köpeği », mais les Karabash restés sur les bras deviendront des Kangals.

 

Il est toutefois évident aussi que si le mode de vie et l'environnement d'un chien sont modifiés, ses aptitudes ancestrales ne s'émousseront pas au bout de quelques générations seulement. Dans ces conditions, le croisement entre le Karabash et le Kangal n'aura apparemment pas trop d'effets négatifs sur la préservation du Karabash. Mais, hélas, aujourd'hui la différence entre ces deux chiens ne s'arrête pas là.

 

 

 

 

Mais tout le monde a le droit de créer la race canine qu'il veut  et ceci comme il l'entend, nous diriez vous ?

 

Vous avez certes raison, mais le seul bémol, c'est que les éleveurs, en commençant par ceux de la Turquie, ne reconnaissent pas avoir, conformément à la demande du marché, mis le vieux Karabash "au goût du jour" !

 

Au fait, est-ce le Karabash ou le Kangal le mieux adapté à notre mode de vie occidentale ?

 

C'est une autre histoire...