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01-LE CHIEN EN TURQUIE
Janv 2010 Les rapports entre l’homme et le chien en Turquie ne sont pas ceux que nous connaissons en Occident. Contrairement aux chats et aux oiseaux, les chiens en Turquie ne sont que très rarement des animaux de compagnie et ne sont que rarement admis à entrer dans la maison.
Pour des raisons socioculturelles et pour des raisons religieuses plus ou moins bien (ou mal) comprises, le chien n’a jamais connu la place que nous lui accordons en Europe. Il faut aussi noter que, depuis les années 1980-1990, à la suite de l’adoption d’un mode de vie de plus en plus tourné vers l’ouest et à la suite de l’évolution rapide des mœurs, le nombre de chiens de compagnie appartenant à toutes les races que nous connaissons en Europe augmente, particulièrement dans les villes, à tel point que l’industrie alimentaire pour chiens et chats a fait un progrès considérable ces dernières années.
Le peu d’engouement des turcs pour le chien n’est pas que d’origine culturelle. Contrairement aux habitations occidentales, le sol de la plupart des maisons turques est couvert de tapis presque intégralement. Un tapis est déjà délicat à entretenir, avec un chien cela devient impossible. Si nous ajoutons à cela qu’une partie des chiens ne sont ni vaccinés, ni vermifugés, ni traités contre les parasites externes, il est évident que dans ces conditions, la présence d’un chien à la maison pose un grave problème sanitaire pour les personnes et en particulier pour les enfants qui y vivent.
Bien entendu, nous évoquons ici le cas de chiens de compagnie. Il en va de soit que le chien de protection, quant à lui, ne doit jamais entrer à la maison si nous tenons à le garder comme chien de travail. Sa place est parmi les moutons et les autres animaux à protéger. Selon la saison, il est soit aux pâturages, soit près de la bergerie. Où qu’il soit, il est presque toujours avec le troupeau. Ce contact ombilical ne doit jamais être rompu si nous comptons assurer une efficacité optimale de la protection. La présence du troupeau et le contact « professionnel » avec l’homme font le reste.
Nous avons peut-être l’air de nous contredire mais les « exceptions » à ces règles seront non seulement tolérées mais encouragées afin d’offrir les conditions favorables à une socialisation suffisante, indispensable dans les rapports entre l’homme et le chien. Ces « dérapages » n’empêchent pas le Karabash de travailler comme il se doit si le bon dosage de ce processus est de rigueur.
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© DERBENT Anne-Marie 2006 |