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16-CHOIX DU CHIOT KARABASH EN OCCIDENT Janv 2010 Avant de songer à son éducation, il faut un chiot avec lequel vous aurez toutes les chances de votre côté pour une éducation réussie.
La première condition de la réussite, quelque soit le travail que l’on attendra de lui, c’est de porter votre choix sur un chiot qui a passé au moins huit semaines avec sa mère. Ces huit semaines, strict minimum, sont indispensables pour que le chiot apprenne de sa mère le « code canin » sans lequel, une fois adulte, il ne se comportera pas tout à fait comme un chien. Il risque, dans ce cas, d’avoir de graves problèmes comportementaux dans ses relations avec ses congénères et avec l’homme.
La deuxième condition est d’adopter un chiot issu de parents en bonne santé physique et comportementale. Pour vous donner un exemple, tous les chiots d’une mère peureuse seront plus ou moins peureux puisque les chiots, entre autre, apprendront aussi la peur de leur mère. C’est un défaut grave particulièrement difficile à rattraper, en tout cas, impossible à corriger définitivement. Avec un chiot issu d’une mère peureuse, vous n’aurez jamais un compagnon à l’aise partout. Il faut donc, avant de choisir un chiot, voir les géniteurs, s’approcher d’eux, les caresser (vous devez pouvoir le faire en présence de l’éleveur ou du maître) et s’assurer d’une franche manifestation d’aisance de ceux-ci.
La troisième condition est de trouver des éleveurs ou des maîtres qui aiment leurs chiens sans modération, et qui, en même temps, suffisamment qualifiés, sont capable de vous remettre un chiot « préparé » pour l’apprentissage et la poursuite de son éducation qui a déjà débuté chez eux. Les éleveurs sérieux apprennent aux chiots un maximum de choses, les habituent aux personnes, aux enfants, aux bruits insolites etc. Ils s’occupent donc de la socialisation des chiots, condition sine qua non pour une éducation réussie. Nous pensons que c’est le cas de la majorité des éleveurs en France.
Il est aussi très utile de se renseigner sur les acquis des géniteurs pour avoir une idée des aptitudes qui sont transmises aux chiots. Si vous comptez utiliser votre chien sur troupeau par exemple, il vaut mieux sélectionner un chiot dont les parents ou les ancêtres proches sont utilisés avec succès pour la protection des troupeaux.
Il est évident que l’importance de cette première étape qui consiste à sélectionner le bon chiot pour vous est capitale. Les meilleurs chiots proviennent des particuliers cynophiles avec enfants et animaux domestiques, qui font faire une portée de temps à autre et s‘en occupe avec amour et compétence. C’est l’idéal mais très difficile à dénicher. Il y a certes aussi des éleveurs qui sont à la fois sérieux et compétents. Seul bémol, les chiens, rop souvent et pendant trop longtemps vivent sur du béton, enfermés dans des enclos de quelques m2 seulement. Il y a donc aucune stimulation pour l’épanouissement des chiens mêmes si les chiots et leur mères, nous le reconnaissons, bénéficient d’un traitement de faveur par rapport aux autres qui passent la majeure partie de leur temps dans leur boxes à « attendre ».
Pour toutes les raisons évoquées dans ce chapitre, il ne faut jamais acheter un chiot dans une animalerie. Un chien n’est pas un hamster.
Dans un coin perdu du jardin du musée des
civilisations Anatoliennes à Ankara. Leur mère,
gardienne du musée aura bientôt un sacré renfort.
Avant de décider d’adopter un chiot, une dernière réflexion s’impose car cette adoption sera un engagement moral à vie, le Karabash, comme beaucoup de chiens d’ailleurs, souffrirait énormément d’une éventuelle séparation avec son maître.
Vous êtes maintenant devant la portée de plusieurs chiots issus de bons géniteurs et il va falloir choisir un de ces chiots. Ce choix est certes difficile et comporte inévitablement une part importante de subjectivité. Il dépendra de l’utilisation que vous comptez faire de votre Karabash.
Si vous voulez un Karabash de compagnie qui vivra en permanence dans la famille avec (ou sans) enfants,
Les mêmes chiots 3 ou 4 semaines plus tard. Musée des civilisations Anatoliennes à Ankara.
choisissez plutôt un chiot qui, dès le début de votre arrivée, est venu à côté de vous pour jouer avec vous ou pour vous manifester sa joie de votre compagnie. Adulte, il aura un caractère plutôt convivial et si les circonstances l’exigent, il sera, de toute façon, largement à la hauteur pour vous défendre.
Si vous comptez faire garder votre atelier ou votre usine, vous pouvez porter votre choix sur un des chiots qui n’avait peut-être pas franchement manifesté un intérêt à votre égard. Plus tard, ce chien ne sera pas nécessairement plus agressif que les autres, mais comme il a un caractère apparemment indépendant, il se soumettra avec plus de difficulté à votre autorité. Sur le plan comportemental, un tel chiot élevé avec amour sera aussi sûr dans ses réactions que n’importe quel Karabash, seulement il faudra plus de doigté pour l’éduquer et le commander.
Adolescent, le mâle risque de se mesurer à vous dans le but de prendre la place du chef, c’est-à-dire la vôtre. Vous devez pouvoir faire face et contenir ce défi, faute de quoi, de graves ennuis vous attendent plus tard. Il faut donc sortir vainqueur de cette « guerre » qui ne dit pas son nom, sans détruire la personnalité du chien. Et c’est là la difficulté, c’est là la clef de la réussite. Nous y reviendrons.
Nous avons pris, comme exemples, deux cas extrêmes et quelque part dans cette panoplie, vous allez probablement trouver votre chiot. Parfois, avant même de faire votre choix sur un chiot, il y en a un qui vous adopte. Heureux, il vient vers vous avec une telle manifestation d’amour que vous ne pouvez plus vous en défaire et très vite vous ne voulez plus vous en défaire. Si vous cherchez un Karabash de compagnie, ce chiot est pour vous.
Nous devons, en dernier lieu, préciser qu’en général, le mâle a un caractère plus affirmé, il est donc plus le chien du cynophile averti. La femelle, plus douce, convient parfaitement à ceux qui n’ont pas beaucoup d’expérience de grands chiens. Par contre, mâle et femelle sont d’excellents protecteurs tous les deux.
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© DERBENT Anne-Marie 2006 |