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02-LE CHIEN DE RUE (sokak köpeği) La majorité des chiens en Turquie sont des « chiens de rue », sans maître au sens occidental du terme. Ce sont très souvent des corniauds qui vivent principalement dans les banlieues des grandes villes. Leur nourriture provient des poubelles ménagères et des personnes, souvent les mêmes. La plupart de ces chiens ne cachent pas leur parenté avec les chiens turcs de protection.
Les chiens de rue, cela ne date pas d’hier.
Source : www.gittigidiyor.com Ils ont une santé de fer et ont une intelligence remarquable puisqu’ils sont issus d’une sélection naturelle extrêmement sévère.
Avec la circulation automobile de plus en plus importante, avec l’augmentation de la densité de la population, avec la volonté d’adopter de nouvelles exigences sanitaires, le « chien de rue » n’est plus toléré comme autrefois. Les élus locaux sont sollicités pour trouver une solution durable. Leur élimination pure et simple n’est pas une solution. Il y a des quartiers où la population canine est à saturation. Si une partie de la population canine est éliminée, les chiens qui restent ont forcément plus de nourriture, ils ne tardent donc pas à se reproduire et à combler le vide créé par l’élimination d’une partie de leur population. Si la totalité des chiens, en un lieu donné, est éliminée, la nature ayant horreur du vide, il y a donc à nouveau de l’espace libre pour de nouveaux arrivants.
Chien de rue avec des touristes à Artemis.
Photo : Denise et Daniel MARTIN
Il existe des projets pour une solution durable sans souffrance animale, notamment le projet KAY, abréviation en turc de stériliser, vacciner et relâcher le chien au même endroit où il a été capturé. D’après les responsables de ce projet, si tout le monde fait convenablement son travail pour stériliser 90% des chiens sans maître, au bout de 6 ans, il n’y aura plus un seul chien errant dans les rues. Une rue d’Istanbul sous la neige.
Aujourd’hui, depuis la promulgation de la loi 5199 en 2004, la seule élimination possible des chiens errants est l’application du projet KAY suscité. Du moins officiellement. Interdites ou pas, les vieilles pratiques ont la peau dure. Il y a peut-être un peu moins de chiens empoisonnés mais ce n’est pas pour autant la fin de leurs souffrances. La grande majorité des refuges, déjà vétustes, abritent une surpopulation canine dépourvue d’hygiène et de soins vétérinaires. Il n’y a que peu de refuges, gérés par des associations bénévoles, dans lesquels les chiens sont nourris et soignés de manière acceptable. Tant que les pouvoirs publics demeurent réticents à mettre les grands moyens, il ne sera pas possible d’éradiquer la souffrance animale.
Les chiens de troupeaux au chômage partiel ou total divaguent un peu partout et posent, entre autre, un épineux problème de
sécurité routière. Près d’Elazığ
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© DERBENT Anne-Marie 2006 |