RUBRIQUES |
|
|||
33-LE KARABASH ET LES INSTANCES CYNOPHILES Janv 2010 To confirmer or not to confirmer.
Devrons-nous faire confirmer notre Karabash auprès des instances cynophiles ?
Lorsqu’un ami turc qui vit en France et qui a un beau Karabash (nous ne pouvons pas savoir s’il est aussi bon que beau) dit que faire confirmer son chien, reviendrait à renforcer la position du « berger d'Anatolie », a-t-il tort ?
Lorsque Daniel DERAIN, amateur éclairé des chiens authentiques et Gilles CREOLA, passionné et éleveur de « berger d’Anatolie » pensent qu'il serait dommage de ne pas profiter d’un bon sujet sur le plan génétique pour améliorer la qualité du cheptel en France, ont-ils torts ?
En fait, les arguments des uns sont aussi valables et légitimes que ceux des autres. Ils ont tous raison.
D'accord mais que faire alors ?
Rien d’étonnant, c’est sa nature profonde.
Sommes nous toujours obligés de nous conformer aux règles dictées par les instances cynophiles « officielles » qui, par définition, nous imposent leurs « certitudes » au risque d’être hors la loi en cas de désobéissance ? Michèle FACON, présidente de l’A.F.B.A (Association Française du Berger d’Anatolie) avec son chien Ummak du Val de la Boissière. Jesus CALDAS, son nom rime avec symbiose avec les chiens.
Ont-ils la compétence pour « gérer » le devenir des chiens de travail issus du pastoralisme et non des expositions ? Que savent-ils des chiens de Turquie ou de l ‘Asie Centrale ?
Ont-ils mené des études sur le terrain ?
Contrôle de la dentition par le juge. Cet
exercice sera mission disons problématique
sur un chien de travail en Turquie.
Ont-ils mené des recherches scientifiques, sociologiques, géographiques et historiques, effectuées en collaboration avec des universitaires, des bergers, des nomades éleveurs de moutons en Turquie, en Asie Centrale ?
La « cynophilie moderne » qui doit tenir compte à la fois du standard et de l'effet de mode qui façonne la demande, fait elle forcément bon ménage avec les découvertes de la recherche ?
N'est-il pas possible de laisser tomber l'élection de Miss « le plus beau berger d'Anatolie » sur le tapis rouge et d'envisager en France une autre voie, cette fois-ci axée sur la véritable nature du Karabash ?
Entre le Karabash sans papier, protecteur du troupeau et le « berger d'Anatolie » officiellement en règle et de surcroît champion de beauté, un moment donné, il faut faire un choix et depuis fort longtemps, nous avons fait le nôtre.
Parmi tous les chiens présentés au concours,
celui-ci était le seul à travailler sur
troupeau.
On dirait que le « berger d'Anatolie » en Occident et le « kangal » en Turquie, c'est le même combat. Un autre proverbe turc dit : « Un fou jette un caillou dans un puits, quarante savants ne parviennent pas à le sortir. »
N’aurions nous pas plutôt fait reproduire un bon sujet sans papiers ?
Oui, mais…
Nous pensons que ce turc qui vit en France pointe du doigt un paradoxe de taille au sujet des qualités et des défauts d'un Karabash. Entre le monde occidental et la Turquie, une « qualité » chez les uns peut devenir un « défaut » chez les autres. Pour un Karabash destiné à son travail traditionnel, nous pensons que la méthode turque, éprouvée depuis fort longtemps est mieux adaptée. Par contre, si notre Karabash est destiné à la garde et/ou à la compagnie, un minimum d'obéissance s'impose. Dans ce cas, non seulement il faut donner le poids qui s'impose à la méthode occidentale, il faut aussi savoir sélectionner le chiot qui aura plus de chance de réussir ce qu'on attend de lui.
Et si un jour, par une nouvelle législation, les chiens de « type » Karabash qui ne sont pas inscrits au LOF sous l’appellation « berger d’Anatolie » sont déclarés illégaux ?
Ce n’est pas pour rien que nous persistons à souligner que nous sommes tenus « par la barbichette » par des instances qui, même si elles subissent parfois elles-mêmes les méfaits de la pression du pouvoir politique, ont « démocratiquement » verrouillé le système.
Le jaune d’Erzurum est rare en France.
Nous soulignons qu’il y a 5 variétés de
pelage chez le Karabash. Sélectionner
toujours la même variété boz appauvrira
le cheptel sur le plan génétique et
posera des problèmes à moyen terme.
Le yağız est rare en France.
Yağız très prononcé. Comme le jaune d’Erzurum,
il faudra utiliser plus ces chiens souvent comme
reproducteurs sans pour autant viser systématiquement
à obtenir une tête la plus noire possible.
Yağız peu prononcé.
Ceux là sont visiblement plutôt destinés
au travail sur troupeaux.
|
||||
© DERBENT Anne-Marie 2006 |