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30-LA SELECTION DES CHIOTS REPRODUCTEURS EN TURQUIE Janv 2010 Nous vous donnons quelques éléments de sélection comme cela se pratique en Turquie.
1- Il faut tout d’abord observer si le chiot est doté des caractéristiques principales de la race, alors que les caractéristiques secondaires sont d’une importance moindre. Lorsque l’on observe chez un chiot une constitution qui ressemble à celle d’une lionne, un masque noir, les oreilles collées au crâne et une queue avec une boucle sur la croupe, il serait
dommage de l’écarter de la sélection sous prétexte qu’il n’a pas de pieds palmés. Si deux chiots sont conformes aux quatre caractéristiques principales de la « race », dans ce cas, c’est le chiot avec pieds palmés qui sera retenu.
Vue de tous les angles, il doit avoir un squelette solidement bâti, une tête bien dressée, bien proportionnée par rapport au corps, des pattes épaisses, des pieds larges et une belle posture qui ne laisse pas indifférent.
Son pelage doit être brillant, vif et régulier ; il ne doit pas être feutré ou dressé. La peau doit retrouver sa forme initiale après avoir tiré dessus. Les oreilles doivent être chaudes et souples et doivent regagner leur forme initiale quand on les relâche.
2- Le chiot doit être vif et curieux.
3- Lorsqu’on lui donne à manger, le chiot doit se lancer avec passion, écarter les autres chiots et manger avec grand appétit(1).
4- Le test de courage est très important : on retourne le petit sur le dos et on essaie de l’exciter en touchant le ventre, la poitrine et la gorge. Si le chiot ne réagit pas et reste muet, c’est mauvais signe; s’il se met à couiner c’est encore plus grave. Si, au contraire il résiste et essaie de se sauver, c’est bon signe.(1)
Il ne doit pas couiner quand on le soulève par la peau de la nuque, s’il reste muet c’est bien, s’il gronde c’est mieux.(1)
Quand on fait semblant de lui donner un coup, il ne doit pas reculer ni couiner, mais plutôt résister en grondant et en montrant les crocs.(1)
En fait, chaque utilisateur de Karabash a sa façon de tester le courage du chiot qui lui convient le mieux…
Un proverbe turc dit : « chaque brave a sa manière de manger le yaourt ».
Certains bergers enferment les chiots dans une pièce genre bergerie ou étable. Il font brusquement entrer à l’intérieur un animal comme une chèvre, un âne, une vache que les chiots n’ont jamais vu auparavant. Cet « intrus » peut être une personne inconnue des chiots se déguisant avec un drap autour de lui. Les chiots qui ont peur et qui fuient sont écartés de la sélection. Ceux qui, au contraire, ne reculent pas ou mieux, avancent en montrant les crocs sont sélectionnés.(1)
(1) Attention, en France et en Europe, ces critères ne concerneront que les chiens destinés au travail ou à des maîtres avertis en matière de cynophilie. Il est évident que plus le caractère du chien est affirmé moins il est commode de le contenir. Nous devons sérieusement tempérer ces critères si nous souhaitons un Karabash non pas de travail mais de compagnie. Si nous devons éviter un seul défaut, c'est la peur. Un Karabash qui n’est pas peureux conviendra parfaitement au plus grand nombre et fera aussi un excellent gardien contre lequel personne n’osera faire face.
Tanière creusée par les chiens.
Photo : Anne VOIRY
Plateau Anatolien.
Photos : Anne VOIRY
Terre aride, végétation maigre,
c’est le tableau typique du haut
plateau central. La poussière
au loin indique la présence
de troupeau. Ayrancı, Karaman
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© DERBENT Anne-Marie 2006 |